Marc 4
Jésus du ter-ter

Jésus, au bord de la Seine, se pose sur une Golf GTI. Une foule de malade se ramène. Il commence à leur parler de la vie dans le royaume de Dieu, mais en mode rap game :

"Captez ça, les kheys :

Un rappeur lance son son. Quand les gens l'écoutent, pour certains c'est comme si Sheitan leur faisait direct zapper la track. Pour d'autres, la track fait un effet de fou au début, mais c'est que du court terme, ils l'oublient dès que la prochaine tendance arrive. Y'en a, leurs écoutes se perdent sous le poids des galères, des beefs, la course au blé, et ça n'aboutit à rien. Mais y'en a, quand ils écoutent cette même track, ça les touche vraiment, ça prend de l'ampleur dans leur vie, ça devient une inspiration, et ça reflète le royaume."

Après cette histoire, il leur dit : "Enlevez vos airpods et écoutez bien !"

Quand ils sont posés avec ses proches et les douze, ils lui demandent des explications. Il leur dit : "Pour vous, les mystères du royaume de Dieu sont dévoilés. Mais pour ceux de dehors, tout est en verlan, pour que ceux qui captent le verlan saisissent le message, tandis que les autres kiffent le flow sans piger le fond."

Il leur explique : "Les écoutes zappées, c'est quand les gens entendent le message, mais Sheitan leur fait oublier direct. Les écoutes éphémères, c'est quand les gens sont touchés au début, mais ils tiennent pas la route. Dès qu'une galère ou un beef éclate, ils lâchent l'affaire. Les écoutes noyées sous les galères, c'est ceux qui se laissent bouffer par les embrouilles et perdent de vue leur passion. Mais les écoutes qui touchent vraiment, c'est ceux qui saisissent le message du royaume, le vivent, et réussissent."

Il leur dit aussi : "Quand un rappeur parle en verlan, c'est pas pour cacher le message, mais pour que ceux qui captent le verlan saisissent le vrai sens. Tout ce qui est en mode discret sera révélé, tout ce qui est en sous-marin sera connu."

Il ajoute : "Soyez attentifs à votre écoute. La vibe que vous envoyez, c'est celle que vous recevrez, et même plus. À celui qui capte le royaume, on donnera plus ; à celui qui capte pas, même ce qu'il croit avoir lui sera ôté."

Il leur raconte une autre histoire : "Entrer dans le royaume de Dieu, c'est comme un mec qui balance un freestyle. Il bosse, il se repose, jour et nuit, et son art se fait connaître, il sait pas comment. Son style prend vie tout seul : d'abord les paroles, puis le flow, puis le clip. Quand tout est prêt, il droppe son album, parce que c'est le moment de briller."

Il continue : "Avec quoi on va comparer le royaume de Dieu ? Quelle image on va utiliser ? C'est comme un son qui part de rien, une simple démo. Mais quand il décolle, il devient plus influent que tous les autres, il crée des vagues, et tout le monde veut en être."

Avec des métaphores du rap comme ça, il leur expliquait la vie — enfin… ce qu'ils pouvaient capter, quoi. Devant les gens, il parlait jamais cash ; il partait toujours dans des tunnels, surtout quand il était foncedé. Mais quand il était redescendu un peu, et qu'il y avait pas les autres, il expliquait tout à son crew en disant les termes.


Le soir venu, Jésus dit à sa bande : "On se tire de l'autre côté." Ils quittent la foule et se lancent sur leurs scooters. En route, ils se retrouvent dans des bouchons de circulation monstrueux. Jésus, lui, est à l'arrière, concentré sur son phone.

Soudain, les scooters commencent à se faire secouer dans le trafic. Les potes de Jésus flippent grave et le secouent : "Boss, tu vois pas qu'on va se faire emboutir ?"

Jésus lève les yeux de son phone, jette un œil autour de lui, et s'adresse au trafic : "Chill, laissez-nous passer !" Et d'un coup, une voie se libère dans le trafic, un silence de malade s'installe. Il se tourne vers ses potes et leur demande : "Pourquoi vous flippez ? Vous avez toujours pas capté ?" Ils étaient en mode choqué, il se demandaient entre eux : "C'est qui ce mec, même les bouchons et le trafic le respectent ?"