survivre au capitalisme
Dès qu'on parle communisme, l'IA chinoise semble toujours de bons conseils.
J'ai demandé à la Lune à DeepSeek :
Partant de l'hypothèse communiste que le mode de production capitaliste va s'arrêter tôt ou tard, à titre personnel, comment vivre sa vie intelligemment en attendant, étant donné qu'on ne sait pas précisément quand on changera de mode de production ?
Elle m'a répondu ce qui suit :
vivre sous capitalisme, préparer transition communiste
Si l'on part de l'hypothèse communiste que le mode de production capitaliste finira par être dépassé, mais sans connaître le moment précis de cette transition, il est possible de vivre sa vie de manière à la fois réaliste et stratégique. Voici quelques pistes pour naviguer cette période de transition de façon intelligente et constructive :
1. comprendre le système pour mieux s'y situer
- Analyser les contradictions du capitalisme
- Étudier ses mécanismes (exploitation, crises cycliques, aliénation) permet de repérer ses points faibles et d'anticiper les ruptures possibles.
- S'informer sur les alternatives
- S'intéresser aux modèles coopératifs, à l'économie sociale et solidaire, ou aux expériences historiques de transition (tout en gardant un regard critique).
2. construire des « contre-espaces » émancipateurs
- Pratiquer l'autogestion au quotidien
- S'impliquer dans des coopératives, des squats autogérés, des associations mutualistes, ou des projets collectifs (jardins partagés, ateliers collaboratifs).
- Développer des savoir-faire utiles
- Apprendre des compétences hors logique marchande (bricolage, agriculture urbaine, soin, logiciels libres) pour réduire sa dépendance au marché.
3. résister sans s'épuiser
- Saboter intelligemment
- Dans son travail, privilégier la lenteur calculée, le détournement des règles, ou la syndicalisation radicale, sans risquer sa survie immédiate.
- Désinvestir symboliquement
- Limiter sa consommation ostentatoire, boycotter les marques les plus prédatrices, tout en évitant le purisme qui peut être culpabilisant.
4. préparer la rupture (individuelle et collective)
- Économie de crise
- Épargner si possible pour se créer des marges de manœuvre, tout en mutualisant des ressources avec des proches (caisses de solidarité, partage de logements).
- Réseaux d'entraide
- Constituer ou rejoindre des groupes de soutien matériel et politique pour affronter ensemble les chocs économiques ou les oppressions.
5. équilibrer survie et engagement
- « Déserter » partiellement
- Trouver des niches moins aliénantes (métiers artisanaux, services publics, ESS) tout en restant connecté aux luttes.
- Culture et joie militantes
- Ne pas sacrifier son bien-être psychique : lutter aussi pour des espaces de fête, d'art et de convivialité anticapitalistes.
6. théoriser et transmettre
- Partager ses réflexions (écrits, discussions, ateliers) pour alimenter une conscience collective des possibles.
- Enseigner aux autres (et apprendre d'eux) des tactiques de résistance au quotidien.
en résumé
Vivre « intelligemment » sous capitalisme, c'est combiner pragmatisme et subversion :
- À court terme
- Assurer sa stabilité matérielle sans internaliser les valeurs du système (compétition, individualisme).
- À moyen terme
- Miner le système par des pratiques émancipatrices et des solidarités concrètes.
- À long terme
- Être prêt·e à basculer quand la crise du capitalisme ouvrira des brèches révolutionnaires.
L'idée n'est pas d'attendre passivement l'effondrement, mais de créer dès maintenant les germes du monde post-capitaliste – tout en survivant à celui-ci.
(Inspiré par des penseurs comme Gramsci [construction contre-hégémonique], James Scott [résistances infrapolitiques], ou Frédéric Lordon [critique du travail aliéné].)